L'idée était d'impliquer des patients des trois unités de soins pouvant répondre au projet.

Finalement ce sont quatre patients de l'unité Belle Île et un patient de l'unité Ouessant qui ont était choisi pour participer.
Ces patients étaient hospitalisés depuis longtemps, et plus ou moins stabilisés. Le but de la thérapeutique est de lutter contre les replis sur soi-même et de retrouver du plaisir et du désir, d'évaluer leurs degrés d'autonomie.

Comment le projet a t'il était financé ?

 Le Comité Hospitalier du service psychiatrique qui a essentiellement participé au financement du projet, ainsi qu'un véhicule de service type Master 9 places mis à disposition par le Centre Hospitalier.

Ce projet a aussi demandé une participation physique dans les services.

Comment s'est organisé la préparation du séjour ?

Trois soignants étaient prévus pour 5 patients, 1 soignant de l'unité ateliers thérapeutiques et 2 IDE de l'unité Belle-IIe, il y a eu une préparation en amont à travers des activités proposées aux patients (vie quotidienne, sport, poterie...)

Il a fallu une évaluation de l'ensemble des équipes concernées et un accord médical pour pouvoir effectuer ce séjour.

Ce projet a nécessité une préparation à l'avance aux niveaux des démarches administratives et la mise en œuvre de tout un équipement nécessaire pour le bon déroulement du séjour

Au cours de ce séjour, dans la relation soignants /soignés nous avons pu observer des différences de comportements, dès le départ nous avons senti un enthousiasme des patients et que nous allions être dans une relation de personne à personne. Notre démarche était progressivement de ne plus être en position décisionnaire et de leur laisser un peu d'autonomie, hormis les traitements.

Le plaisir et le désir étaient là et ont favorisé tous les gestes de la vie quotidienne pour se lever le matin, se laver

Le séjour était basé sur des promenades, des visites de lieux culturels, sur l'adaptation et la relation à l'autre.
Malgré notre rôle soignant, nous avons adopté une relation d'accompagnants et avons partagé nos émotions avec eux.

Pendant les repas qui étaient des moments privilégiés, nous avons laissé la parole libre dans le respect de chacun, c’était l'occasion pour certains de parler de leurs ressentis sur la journée, de leur montrer ce qu'ils avaient réussi à faire et de les valoriser.

Les sorties ont été ressenti comme des moments de plaisir, (humeur plus joyeuse, plus ouvert et agréable ou tout est décloisonné.)


Pour nous soignants, il n'y a pas mieux pour se repositionner quant aux questions : qu’est-ce que soigner, faire à la place de ? Ou de s’effacer progressivement pour que l'autre fasse tout seul, lorsque l'on est en relation d'égal à égal et qu'on est plus en position de subordination.

Nous encourageons tous les soignants à vivre une expérience comme celle-ci car on s’aperçoit que l'on obtient des résultats parfois surprenants.

Le temps du séjour thérapeutique reste un moment exceptionnel dans le parcours des soignants et des soignés.

 L'organisation : Séjour bien organisé, les activités adaptées aux patients

Semaine assez dense avec des horaires à tenir, se plier aux règles d’hygiène, de tenir un effet dynamisant dans le groupe avec les problèmes de chacun (comparaison entre eux, patient qui ne s'intègre pas au groupe, humeur changeante, perte de repère…

 Équipe soignante du séjour

 Laurent /Samia